C'est donc sous un petit orage que nous démarrons cette journée. La pluie n'est pas trop forte et nous arrivons quand même à apprécier le chemin et les paysages traversés. Pour notre départ, le Mézenc ne veut pas qu'on l'oublie, et il nous sert ce qu'il a de plus beau. L'arrivée sur le versant nord était superbe, mais le versant sud l'est presque encore plus.
Nous suivons un chemin agréable, au départ dans les bois, puis entre des prés. Le sommet est un peu dans les nuages, mais on le devine au dessus de nous, imposant et rocailleux. De ce côté des éboulis habillent ses flancs raides, lui donnant un air plus austère.
Fiston, qui a une peur panique des orages, ne se plaint pas et marche en tenant la main de son père, en discutant pour se rassurer : "de toutes façons, l'orage, c'est naturel, faut le laisser faire"...
Nous voilà maintenant sortis du bois, notre chemin nous fait traverser une immense prairie toute fleurie.
La pluie se calme somme toutes assez vite, et nous pouvons débacher le porte-bébé où Pitchounette était bien à l'abri : elle y verra plus clair, car ça commençait à s'embuer.
Ambrelune ne se plaint pas du tout du temps, passionnée qu'elle est par la dégustation d'un maximum de ces savoureuses herbes de montagne !
Le ciel se dessine en clair obscur aujourd'hui, et les lieux ne présentent pas du tout le même visage que lorsque nous sommes arrivés sur Peccata...Une beauté encore plus sauvage nous entoure ainsi.
Nous rejoignons une route que nous suivons un bon moment sans rencontrer aucune voiture...Par mauvais temps, beaucoup moins de monde vient se promener dans ces contrées austères....Il est facile d'apprécier leur beauté sous le soleil, mais l'apprécier par temps gris et humide a une saveur toute particulière.
Le temps a beau être humide, il n'en fait pas moins chaud quand on marche et qu'on est chargé, et une pause pour se désaltérer est toujours la bienvenue.
Bougie a trouvé plus original de descendre boire au fond du regard.
A notre gauche, le sommet cherche à atrapper les nuages pour se draper de brume.
Comme je vous le disais, le Mézenc s'est paré de ses plus beaux atours pour nous dire au revoir.
A l'assaut des pentes, les vaches bravent la brume.
Une petite pause pour grignoter une barre de céréales fera du bien à tout le monde.