Merci !
Je reprends donc mon récit pour sa dernière partie.
Nous redémarrons avec deux équipiers de moins, un bipède et un quadrupède.
Nous traversons la grande route, passons sous le pont en direction du chemin qui longe la Loire jusqu'à Saint-Victor.
Nous revoilà au calme, enfin ; même si nos chevaux ont un tempérament serein, nous sommes quand même plus à l'aise sur les sentiers qu'en ville !
C'est là que zhom met les rênes n'importe comment sur l'encolure de sa jument, laquelle, en broutant, met le pied sur une rêne, et crac, le filet est cassé. Elle finira donc au licol, et moi j'aurai de la réparation à faire plus tard à la maison. De toute façons, maintenant on fait tout à pied, et quand bien même on voudrait monter, Génépi répond bien même au licol.
Mes deux jeunots débutants dont je suis si fière :
Le petit chien bleu
Et le petit cheval blond
Les chiens ont tout de suite repéré qu'on était au bord de l'eau, et montent sur le parapet, s'apercevant à regret que le niveau est bien plus bas. Dès qu'ils peuvent, ils essayent de trouver un passage, mais tant que c'est raide, on les retient, au cas où ils ne pourraient pas remonter.
Québec passe sans appréhension sous son deuxième tunnel.
Enfin, ma loutre noire trouve un endroit où accéder à l'eau et s'offre quelques brasses, suivie par un Diego tout joyeux.
Pendant que les chiens nagent, les chevaux broutent, le genre de pause qu'ils apprécient particulièrement.
Notre piste qui était en vieux goudron, est maintenant une piste damée ; plus tard, elle deviendra pierreuse, et par endroit nous aurons des passages doux aux pieds en sous-bois. Le paysage est magnifique et c'est un vrai régal d'être là, malgré l'heure qui avance.
Génépi et Québec commence à montrer de légers signes de fatigue, ce qui ne les empêche pas de marcher régulièrement, en courageux qu'ils sont. Québec n'a toujours pas mal aux pieds, une merveille, ce cheval !
Je ne sais si c'est à ce chateau surplombant l'autre rive, ou plus loin au hameau désert des Camaldules, que sonnent Vêpres, ce qui nous indique qu'il commence à être temps qu'on arrive à l'étape. La fraicheur, quant à elle, n'est pas encore arrivée.
Par endroits, notre piste se déguise en sentier de montagne, passant entre des rochers,
Parfois, elle revêt la ravissante allure du petit chemin de la chanson, l'odeur de noisette étant remplacée par celle des acacias et des genêts
Cette fois, Génépi commence à en avoir assez de se tanner les pieds sur les pierres, et, dans une côte au sol mauvais, Québec la double et fait la locomotive pendant un moment, ce qui permet à la vaillante jument de reprendre le moral.
Le petit cheval fait merveille pour franchir les dalles rocheuses, ne manifestant toujours pas de signe de sensibilité des pieds
Il attend néanmoins sa copine Génépi, entre compagnons de travail, on est solidaires
Diego aussi résiste bien, marchant tranquillement tantôt devant, tantôt vers les chevaux.
Une fois sortis de cette piste, il nous reste environ 1 km et demi à faire sur une route où les automobilistes sont là aussi très pressés, pour rejoindre le port de Saint-Victor, où nous avons donné rendez-vous à Monsieur PremiersPas.
Nous voici arrivés au port, les chevaux sont dessellés, et cassent la croute
Diego se repose, heureux d'avoir été du périple
Bougie a trouvé des petits poissons, sûrement laissés là par un pêcheur. La Boug' a autant horreur du poisson que des légumes, mais là, elle se régale et n'en laisse pas un !
Photo de groupe
Diego en a profité pour faire sa grosse bêtise de la journée : lever la patte sur mes sacoches ! Me voilà donc à les rincer à grande eau.
Mais je me garde un peu d'eau quand même, il fait chaud et soif !
On charge le matériel
puis les chevaux, qui étaient moyennement motivés pour monter en van,
On installe les chiens dans le camion
Et voilà une belle journée qui se termine...
Nous avons déjà prévu de faire la fin de l'itinéraire dans l'autre sens, mais à l'automne, pour avoir moins chaud. Entre temps, nous nous ferons des journées dans le Pilat, et Monsieur Premiers Pas pourra aussi être à cheval avec nous.