Première expédition équestre pour Diego

Dimanche dernier, des amis m'ont amené le jeune haflinger d'une voisine à eux pour que je le travaille. Le petit cheval, 5 ans, avait été débourré par ses anciens propriétaires, semble-t'il à la dure, et du coup sa propriétaire ne pouvait pas le monter. Du coup, me revoilà avec le pied à l'étrier à grosse dose pendant la semaine, d'abord travail aux longues rênes (dans les bois, chouette quand on se fait embarquer... ), puis en selle, en lui faisant voir un maximum de choses (gués, passerelles, tracteurs, motos...), en lui redonnant confiance en l'humain et en lui apprenant les bons codes. Samedi, j'avais prévu de le ramener chez lui à cheval, avec zhom qui prendrait sa Génépi, et ma copine "Premiers pas dans la rando" qui prendrait son Hugo, Selle Français de son état.

Nous avions donc une étape de 40 bornes à faire, ce qui avec des chevaux pieds nus, pas entrainés, et des cavaliers pas entrainés non plus, dont une novice, était pure folie, mais j'ai l'habitude des défis, et nous savions aussi que Monsieur "Premiers pas" était là pour l'intendance en cas de besoin (nos amis ont un van).

Au départ, les chiens n'étaient pas prévu au programme, car itinéraire avec beaucoup de zones urbaines ou péri-urbaines, jeune cheval, chevaux qui ne se connaissent pas, cavalière novice en rando, chien novice en rando (Bougie, elle pas de souci, mais Dieg', comment allait-il réagie), bref, beaucoup de complications en vue, et danger supplémentaire, du coup.

Puis, ma soeur, qui gardait les gaminets, m'a dit que ça ne l'arrangeait pas de nous amener les chiens le soir (on avait prévu de dormir chez les amis), alors, on a réfléchi, et on s'est dit, après tout, ça doit être gérable, ils viennent aussi (ce qui dans l'absolu me faisait un immense plaisir pour eux).

Diego s'est en fait très bien comporté, un vrai pro de la rando, comme s'il avait fait ça toute sa vie.

Récit en image de cette journée superbe :

Me voilà chef d'équipe, vérifiant les harnachements et répartissant les paquetages. Là, j'aide mon amie "premiers pas" avec son cheval Hugo.



Mon amie a le sourire, depuis des années qu'elle rêvait de découvrir les grandes chevauchées sans oser se lancer seule...



Cette fois, c'est le départ, je suis bien entendu en tête avec mon équipe de jeunot, Québec le blond destrier et Diego le toutounet bleu. (qui n'a toujours pas compris qu'en laisse on ne tire pas...son principal défaut, il y a pire, me direz-vous).



Mon homme et sa fidèle Génépi, qui n'a pas besoin qu'on lui tienne les rênes pour suivre.



Quel immense bonheur pour moi de remettre ma selle et mes sacoches sur le dos d'un cheval, après si longtemps...En plus, mon harnachement lui va bien, au blondinet ! Il a bien été surpris par les sacoches, au début, mais en lui expliquant gentiment, il a tout de suite compris qu'avec Surlaroute, un cheval n'est pas en danger.



Après un temps de marche à pied destiné à échauffer tout le monde et à laisser le matériel se mettre bien en place sur le dos des chevaux avant de ressangler, nous nous mettons en selle sous l'oeil ravi de Bougie, qui n'avait pas connu ça depuis trop longtemps.
Mon petit cheval nous a amené d'un pas vraiment dynamique, mais reste de marbre pendant que je monte. Un vrai cheval de rando se révèle.



Nous voici sur les chemins et petites routes, PremiersPas a besoin de trouver ses marques, mais Québec, lui, est très à l'aise, il a bien sûr énormément de choses à découvrir, mais il est franc dans ses réactions, bien dans ses sabots, et curieux de découvrir les horizons qui s'ouvrent à nous.



Nous marchons beaucoup à pied, pour économiser nos montures. Génépi est souvent en tête, étant la plus routinée à ce métier de voyageuse (bien qu'elle n'ait pas pour autant l'expérience de mon Ambrelune, et qu'elle sorte de 5 mois de box avec un tout petit intermède pré, c'est une jument vaillante et froide, franche et volontaire).



Mon petit Diego se fait déjà à son rôle, restant souvent devant, mais pas loin, ne se fourrant pas dans les pieds des chevaux, obéissant bien, se méfiant des voitures (il a compris que voiture = au bord, ce qui n'empêche pas bien évidemment que sur les routes importantes, c'est en laisse), ne semant pas la zizanie dans les meutes des hameaux (quant au sait les réactions bêtes qu'il avait au début avec les autres chiens, il a sacrément progressé), ...



...et n'allant même pas troupeauter les moutons qu'on voit au fond à gauche, moutons qui en liberté suivent leur berger jusqu'au pré (pourtant, il a l'instinct, le Dieg', mais si la patronne ne dit rien, on n'y va pas).

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Dans ce hameau, Québec se fait une grosse frayeur : il met son nez dans les fesses de Génépi, à priori pour se faire chasser les mouches par les battements de queue. Manque de bol, Gigi estime qu'elle ne connait pas encore le "merdeux blond" pour lui autoriser ce genre de privautés. Du coup, couinement, oreilles couchées, je n'ai rien vu venir, et mon pépère démarre au galop, trainant bizarrement un postérieur (j'ai cru qu'il avait pris un coup de latte, mais non, il rentrait juste les fesses), j'essaye de faire tourner, mais la réaction est trop vive et soudaine, il m'échappe, part au galop sur la place herbeuse du hameau, rênes à terre. Les chiens, heureusement, restent vers nous. Québec manque se casser la figure mais reprend son équilibre, finit son grand cercle au galop en revenant vers Hugo, plus calmement. Premiers Pas le récupère et me le rend, et c'est bon, il est à nouveau calme. Par contre, après ça, pendant toute la journée, et même le lendemain, il lui sera impossible de rester à la hauteur d'Hugo sans paniquer, va donc comprendre (enfin, panique gérable, quand même).

Plus loin en sous-bois, Premiers Pas à découvert les capacités de franchissement de son cheval, dans un chemin en pente tailladé d'une profonde ornière. Québec, lui, l'a descendue "les sabots dans les naseaux", et c'est maintenant au tour de Génépi de nous montrer que c'est facile et intéressant.



Un petit creux nous tenaille, nous nous offrons donc un pause : barre de céréale pour les bipèdes, herbe grasse pour les chevaux, et repos pour les chiens. D'ailleurs, Diego a dès le début compris qu'il fallait profiter de la moindre occasion pour faire relache, l'instinct du voyageur....Un régal de voir une adaptation aussi facile !





J'en profite pour étudier la carte, trouvant qu'on n'avance pas beaucoup...



Pour le plaisir des yeux, mon petit chien si mignon :



Sur cette image, je vous laisse attendre la suite de l'expédition de Diego...très bientôt.

Quel plaisir de te retrouver en photo !!!! et sans la neige !!!!

Sublimes images !!!!!!!
merci

merci surlaroute, toujours d'aussi formidable recit qui font rever

Quelle beau récit! Magique! Les chevaux sont sublimes, surtout le Blondinet. Un jours je remonterai, tu m'as donner envie .

Je suis très contente pour toi que Diègo se soit si bien adapté, si vite, vous étiez fait pour vous rencontrer.



Vivement la suite.

Encore!!!!!!!!!!!
J'ai l'impression de repartir en vacances comme l'été dernier

Ravie d'avoir des nouvelles de toi!!!

Super récit, et Diego évolue vraiment bien!!!

Encore, encore!!!

Super !! Quel voyage en te lisant !!!
Merci de nous le faire partager !!

Superbe récit...

C'est tout ????

ENCORE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Ah te revoila avec tes beaux récits!!!
Super j'adore!! et le diego trop chou!!!!

Quel plaisir ce"roman photo". Merci Surlaroute, à quand la suite?

Allez, 2-3 photos de plus avant de couper l'ordi.

Après le Grand Roure, nous traversons un plateau où les ensileuses ronflent au loin. Le long de notre chemin, elles ont déjà englouti l'herbe, et les chiens sont à l'aise dans les prairies tondues.



Nous faisons une rencontre insolite, et Diego n'est pas fier devant ce "chevreuil atteint de varicelle".



Le petit chien découvre les techniques de route secrètes de la Boug' : dotée de baguettes de sourcier internes, elle repère l'eau de loin, et pique une tête à la première occasion, ce qui lui permet de résister malgré l'épaisseur de sa fourrure à la chaleur caniculaire. Les chevaux n'ont plus qu'à boire en même temps ou à attendre que la boue brassée par la nageuse canine se repose.





Au demeurant, les chevaux résistent plutôt bien à la chaleur, qui pourtant les fait fondre, surtout Hugo qui est taillé en "motte de beurre" ces temps-ci ; par contre, le pauvre commence à souffrir des pieds sur les cailloux.

D'autres rencontres insolites émaillent notre route : biquettes dans un parc de captage ou épuration d'eau, vache tarine en liberté dans les fourrés, caniche qui charge Diego, lequel prend peur et manque passer sous les pieds des chevaux en revenant vers nous...Québec, lui, est inquiété par un âne qui lui offre son plus tonitruant braiement.





Avançant petit à petit de hameau en hameau, nous finissons par arriver à la petite ville de Saint-Férréol-d'Auroure, que nous devons entièrement traverser. Nous le faisons dans le temps de midi, ce qui fait que les rues sont très calmes, mais bizarrement, aucun d'entre nous n'a pensé à prendre des photos de la traversée. Quoi qu'il en soit, passage réussi pour Québec, et pour Diego, si ce n'était le fait de tirer en laisse (pas non plus un treuil, après 4 heures de marche !), le comportement est OK aussi. Il y a juste une chose qu'il déteste, mais petit à petit, il apprend à ignorer, c'est quand des chiens lui aboient dessus derrière une clôture...ça lui rappelle sa vie parisienne.

Après Saint-Férréol, nous arrivons sur un chemin qui va nous permettre de longer puis traverser la nationale 88 (enfin, elle a changé de numéro, mais je n'ai pas tout suivi, lol), qui est une véritable autoroute.

Pour le moment, nous sommes largement au dessus, et le contraste est choquant entre le calme des bois et campagnes et même de Saint-Férréol à midi, et le vrombissement permanent du ruban d'asphalte.





En bas de la descente qui longe la nationale, nous voilà à l'entrée du tunnel qui va nous faire traverser. Bientôt l'étape et le casse-croute, nous avons moins avancé que je l'aurais voulu, et je me demande comment nous arriverons au bout, le pauvre Hugo ayant vraiment du mal à suivre ; mon amie Premiers Pas souffre aussi de la chaleur, équipée de sa bombe et du gilet de cross.





Québec se demande si le tunnel est un élément à craindre dans la mythologie des chevaux, mais voyant Génépi s'y engager sans la moindre hésitation, il suit sans problème. D'ailleurs, il commence à ne pas aimer être séparé de sa Gigi, le Blondinet, malgré la frayeur du début.



Zhom et Premiers Pas s'amusent à pousser des Houhou qui résonnent, mais mon petit débutant de cheval reste froid comme un vieux routier !



A la sortie du tunnel, Gigi se prend un méga caillou dans la paroi du talon, Zhom l'enlève tout de suite quand il entend cliquer le sabot, mais moi, quand je vois plus tard le trou traversant laissé par la pierre, je flippe un peu...Comment Génépi peut-elle ne pas être boiteuse avec ça, et comment ça va évoluer ? (finalement, le morceau de corne se détachera complètement, ma grosse se retrouvera avec un bon trou au talon, et n'en sera pas gênée pour autant, impressionnant l'épaisseur de corne...vive les chevaux de montagne...mais pas marrant les hivers en box, qui ramollissent la corne).



Environ 1 km et un certain nombre d'échanges de coups de fil, après le tunnel, nous faisons la pause casse-croute dans un bois de chênes au sous bois herbeux, ce qui nous permet de nous affranchir un peu de la chaleur qui devient plus lourde à mesure que les heures passent et que l'altitude diminue (notre itinéraire démarrait à 850 m et doit se terminer à 374).

Les photos de la pause plus tard...

Vous êtes superbe!!!! M,Surlaroute et toi avez l'air en grande forme!
les cheveaux sont beaux mais j'arrive pas à comprendre lequel est Québec????
Toujours aussi contente de ton Diego? Est-il vraiment mini pour que tu l'appelles encore mon petit chien?
merci pour ces belles photos tu m'en envoie quelques unes quand tu as le temps?

Coucou, ma Mico !

Québec, c'est le petit cheval blond, et je peux te dire que si pendant la semaine, j'ai apprécié jour après jour ses progrès, je savais très bien que je devais le rendre, et il restait "un bon cheval parmi les bons chevaux"...mais pendant la journée de retour, à mesure que je découvrais ses dons de voyageur (j'emploie ce mot car même sur une journée, on peut se rendre compte si un cheval est fait pour la route ou pas, et lui, il irait au bout du monde), je m'y suis vraiment attachée, et heureusement que je suis appelée à le revoir, sa propriétaire m'a dit que je le reprenais quand je voulais si un jour j'ai besoin d'un cheval ou que je veux monter dans leur secteur (mais bon, la Plaine, ça a un peu moins de charme).

Quant à Diego, non, il n'est pas si mini, il est juste plus petit que Bougie (pas de beaucoup, mais moins baraqué), alors c'est un surnom affectueux, c'est vraiment un petit chien génial !

Pour toi, Mico, voilà Québec lors d'une des séances de travail-balade que je lui ai fait faire dans la semaine.



(bon, faut pas regarder la tronche de la cavalière, lol)

Ha!!! Merci!!!!
C,est vrai qu'il est beau ce Québec !!!
Le vrai Québec vous attendra toujours! Qui sait peut-être....
À côtoyer ce cheval t'as du penser à moi un petit peu hein?
Je trouve que tu as une silhouette d'enfer Surlaroute!

SUPEEEERBE RECIT surlaroute !!!
Photos géniales, commentaires géniales, cadre génial!
Ca a du etre une très belle journée !
Quoique la chaleur a du se faire sentir
Viiiite, la suite !!!

Il est génial Surlaroute ton récit, j'ai eu un énorme plaisir de regarder les images et de lire toute l'histoire

A la pause, ma soeur nous amène les gaminets, et Pitchounette est contente de retrouver son papa.



Les chevaux, dessellés, profitent d'un répit bien mérité.



C'est là que Québec me montre encore ses qualités de routier : il se roule attaché, gérant sa longe, ne s'emmêlant pas les crayons. Il se relève, et fait pareil de l'autre côté, avec autant de bonheur et de maitrise. Un peu plus tard, en broutant en bout de longe (il faut dire que j'attache long pour leur permettre de bien profiter de leur pause ; ça me demande une surveillance assidue et parfois de me lever, mais ils le valent bien), il s'emmêle un antérieur, puis encore, puis passe la longe par dessus sa tête. Sans s'affoler, il se démêle la tête, puis le premier tour de l'antérieur, puis il se retrouve avec un antérieur en l'air pris dans la longe, et nous regarde l'air de dire "ça m'arrangerait si quelqu'un pouvait venir me donner un coup de main". Ce que je fais, bien sûr, satisfaite d'une telle réaction de sa part.

Premiers Pas et son mari, notre super intendant, qui a même pensé à amener un seau et des bidons d'eau pour les chevaux.



Premiers Pas commence à se ressentir de ces 17 premiers kms, et quand à son tour, son Hugo se prend un pied dans sa longe, c'est moi qui vais le libérer, comme c'est moi qui m'occupe de changer les chevaux d'arbre quand ils ont brouté l'herbe au pied de leur attache....C'est ça, d'être chef d'équipe !

Diego et Bougie se reposent, mais Diego m'inquiète : il a très faim, malgré la double ration d'hier soir, ce qui n'a rien de bien anormal, mais en revanche, son rythme respiratoire reste très élevé, et je me demande s'il va pouvoir encaisser la suite de l'étape avec cette chaleur. J'hésite à le faire repartir avec Monsieur Premiers Pas, mais en camion puis chez mes amis dans la Plaine, il aura drôlement chaud aussi, alors je me donne le temps de la réflexion.

Finalement, pendant que nous ressellons nos chevaux, Bougie joue avec un baton (increvable, la Bougie !), et Diego joue avec elle. C'est donc avec l'équipe au complet que nous repartons.



Néanmoins, Premiers Pas est vraiment anéantie par la chaleur et la fatigue (la sienne et celle de son cheval), et décide qu'elle n'ira que jusqu'à Unieux-Pertuiset (le fameux pont suspendu sur la Loire).

Un peu plus loin, un providentiel bac à eau dans un pré ouvert sert de piscine à nos chiens, et Hugo attend la fin de la baignade pour boire. Assoiffé, il décide finalement de boire pendant que Diego fait trempette, et Monsieur Diego remet en place l'impudent selle français en faisant mine de lui gnaquer le nez ! Il ne doute de rien mon petit chien !



Et voici nos baigneurs en mode essorage-800 tours-minute !



Un peu avant, j'ai commis une erreur de topo, la seule de la journée, qui nous fera faire un km pour rien, et obligera les chevaux à passer vers une porcherie...ils n'aiment pas ça, les chevaux, et c'est là que Premiers Pas fait passer son cheval en tête et nous montre qu'elle est capable de s'affirmer.

Après le bac à eau, nous nous remettons en selle, et amorçons la descente qui nous mènera à Saint-Paul-en Cornillon (cité bourgeoise surplombant les gorges de la Loire), puis à Unieux.

Nous apercevons au creux d'un paysage superbe les usines d'Aurec sur Loire...



...puis la Loire serpentant au fond de son écrin de rochers brodés de genêts



D'ailleurs, depuis ce matin, nous marchons dans un océan de senteurs et de pollens, les sorbiers, les genêts, les acacias, nous laisserons de bien agréables souvenirs olfactifs de notre journée.

Génépi commence aussi à sentir ses pieds, et cherche les bas-côtés.
Québec lui emboite le pas, non qu'il ait mal aux pieds (je vous dis, ce cheval irait au bout du monde sans pâtir, et il est encore "frais" et dispos), mais les bas-côtés regorgent d'herbe et il ne pense qu'à grignoter !



Je ne m'inquiète plus pour Diego, qui, requinqué par son bain, musarde tranquillement.



Hugo, par contre, n'en peut plus de ces chemins pierreux, il marche sur des oeufs et n'avance plus, même à l'ombre des arbres. Il faut dire aussi que la chaleur est vraiment à son comble, plus nous descendons, plus il y a de pierres et plus il fait chaud.



Pour ne pas casser le rythme des notres, nous les laissons avancer, et nous arrêtons de temps en temps pour attendre Hugo et Premiers Pas, ce qui permet à nos deux compères de profiter de l'herbe.



Le paysage vaut vraiment le détour, alors que la ville est à deux pas.



Bougie et Diego repère les 4chiens d'un monsieur qui passe la débroussailleuse, mais ses chiens sont obéissants, les notres aussi, et tout se passe bien.

Mon Québec est maintenant apte à être laché dans des endroits sans danger, il ne cherche plus ni à partir, ni à aller voir les autres chevaux de trop près.

Dans cette grande descente sur Saint-Paul, Premiers Pas craque, isolée par le manque d'allant de son cheval, se faisant du souci pour cet Hugo qui ruisselle de sueur et n'en veut plus. Mon zhom remonte la voir en courant, me laissant les deux chevaux et les chiens. Des gens nous donnent de l'eau pour les bêtes, Hugo a droit à se raffraichir la tête, Génépi trouve ça insupportable, l'eau froide sur la tête, et Québec accepte, mais il préfère brouter.

Devant les difficultés d'Hugo et de Premiers Pas, j'échange les rôles : je confie Gigi à Premiers Pas, Québec à Zhom, et je prends Hugo-l'épuisé-aux-sabots-endoloris (autant au début, il se moquait de sa patronne, autant là, ce n'est plus du cinéma). Zhom et moi tenons en plus un chien chacun, pour traverser Saint-Paul, de petit chemin en sous-bois en lotissement de standing, où les bourgeoises rajustant leurs ray-ban ne ralentissent même pas leurs chevaux vapeurs pour nos montures écologiques.

Arrivés à la grande route Unieux-Aurec, nous avons 1 bon km à parcourir au milieu d'une intense et rapide circulation, avec des virages qui font que les automobilistes ne nous voient pas à l'avance. Je reprends mon Québec et confie Hugo et les chiens à Zhom. Cette fois, c'est Zhom qui craquera, il craint de suivre des routes de ce genre, et se retrouver à la traine avec ce cheval qui n'avance plus, ça lui parait terriblement dangereux.

Mon Québec sur fond de pont du Pertuiset (nous ne passons pas sur le pont mais sur le rond-point qui y entre).


Génépi est toujours aussi tranquille, malgré la proximité des véhicules. D'ailleurs, aucun des chevaux ne réagit ni aux voitures, ni aux motos, camping-cars ou autres. Les chiens sont également zen, tout va bien, même s'il nous tarde d'avoir fini ce passage.





Nous avançons encore, passons sous le pont SNCF d'Unieux, et Monsieur Premiers Pas est là avec le camion et le van, prêt pour la première récupération. Hugo et sa cavalière vont pouvoir se reposer.

Monsieur Premiers Pas, en parfait intendant, a pensé à tout, et nous offre une bière plus que bienvenue, pendant que les chevaux tondent les pelouses comme si de rien n'était !









Premiers Pas embarque son cheval dans le van, et Zhom et moi continuons notre périple en direction de chez nos amis. Mais même si nos chevaux n'accusent pas encore vraiment la fatigue, il nous reste trop de kilomètres, vu l'heure, pour pouvoir y arriver. Tant pis, nous ferons quand même une portion d'itinéraire en plus. D'ailleurs, ça ne sera pas la moins belle, longeant la majestueuse Loire.

La suite...plus tard !

salut sur la route, super tes photos et tes ballades...ca fait rever.
dis dons, le pont du perthuiset...je savais que tu etais dals la region mais je realise que tu n'est vraiment pas loin d'aurec sur loire! va falloir qu'on s'organise, nous pourrons peut etre nous rencontrer (en coup de vent) vers le nouvel an si je vais voir ma frangine! Moi j'aime les BC, elle, elle aime les chevaux

superbe récit! merci surlaroute de nous la faire partager!

Merci ,merci pour ce recit,tu as un don pour nous faire voyager avec vous.

merci pour les photos
diego es vraiment trop bo

Surlaroute, je viens de dévorer ces 2 pages de récits!!!
Et, encore une fois, c'est avec toi que nous allons en vacances.
Tes talents de conteuse, et tes photos plus belles les unes que les autres, ont encore le chic de nous faire rêver...
Merci de partager cette aventure avec nous

ça me fait plaisir, au milieu de la course avec le boulot, de prendre de nouveau un peu de temps pour vous raconter des moments qui me font tant de bien.

Les 3m, sûr que je ne suis pas loin d'Aurec, quelques heures de cheval. Donc, quand tu viens voir ta soeur, si on peut se voir, ça sera avec plaisir !