Des nouvelles du front, enfin, du froid. Enfin, ce ne sont pas des nouvelles très fraiches, elles datent de ce week-end !
L'hiver, le vrai, celui qui pousse chacun à donner le maximum, à approcher les limites, est enfin arrivé.
Des températures proches des -10°, sans compter le vent féroce qui donne une sensation de plus grand froid, et malgré tout il neige à pleins flocons. Ce n'est pas le white-out des romans du Grand Nord, mais on s'en approche (il faut dire que là où on est, c'est une vallée un peu protégée des grands vents, mais plus haut et à découvert, ça doit y ressembler de très près.).
Nous sommes partis à pied porter le foin aux chevaux, car route non déneigée, ce qui ne nous aurait pas empêché de passer, mais gros bourrelet du chasse neige passé le matin, qui nous aurait empêché de nous garer. Nous avons donc chargé une botte de foin sur la luge, et hardi petit. 2 km de faux plat montant, 10 cm de neige, et la côte finale raide et profonde, 40 cm.
Les chiens sont venus avec nous, heureux de brasser dans la poudreuse. Epilobe, manquant de puissance dans l'arrière main, a tendance à rester avec nous sur la route, ou, quand il suit les grands, à marcher dans leurs traces. Bougie, elle, a une puissance illimitée, une assurance et une force incroyable, lui permettant de grimper dans la poudreuse un talus vertical de 4 m de haut. Epoustouflante ! Son flair, de surcroit, lui permet de retrouver n'importe quel babet qu'on lui lance même dans une congère de 80 cm de profond. Avec son mental, son énergie, et cette puissance, je pense qu'elle aurait pu faire une vraie chienne d'avalanche hors pair...Mais bon, nous ne vivons pas dans une zone à avalanches, et franchement, tant mieux !
Les descentes de talus par les chiens nous ont offert un spectacle comique : avec la neige, les chiens estiment mal la position et la largeur du fossé, et ils se retrouvent à louper leur saut et plonger vrouf dans la profondeur cachant ce fossé. Un grand coup de rein, et hop, ils ressortent. Diego nous a même fait mourir de rire, à un moment : il saute d'un talus, se prend une vraie bonne gaufre dans la neige, ressort, et remonte 3 m plus loin pour refaire un essai, meilleur que le premier, trop drôle !
Les chevaux nous avaient entendus de loin, et nous ont appelés, heureux qu'on ne les ait pas oubliés dans la tourmente ! En touchant leurs côtes comme chaque fois ces jours-ci, j'ai vu qu'ils ont minci depuis hier...rien encore d'inquiétant, bien sûr, mais des temps comme ça leur tirent vraiment sur les réserves ! Ceci dit, pour nous c'est plus difficile, mais pour eux, vu la neige qui est soufflée dans les boxes, ils sont bien mieux au pré à pouvoir bouger. Et s'ils veulent se couper le vent un moment, ils ont tout une zone de buissons.
Des nouvelles du front, enfin, du froid.
L'hiver, le vrai, celui qui pousse chacun à donner le maximum, à approcher les limites, est enfin arrivé.
Des températures proches des -10°, sans compter le vent féroce qui donne une sensation de plus grand froid, et malgré tout il neige à pleins flocons. Ce n'est pas le white-out des romans du Grand Nord, mais on s'en approche (il faut dire que là où on est, c'est une vallée un peu protégée des grands vents, mais plus haut et à découvert, ça doit y ressembler de très près.).
A 11heures 30, nous avons laissé Sidonie chez les voisins, car après 10 minutes dans la profonde (40 cm) où son frère l'avait entrainée, elle pleurait presque de froid, et n'aurait donc pas pu résister en venant avec nous. Nous sommes partis à pied porter le foin aux chevaux, car route non déneigée, ce qui ne nous aurait pas empêché de passer, mais gros bourrelet du chasse neige passé le matin, qui nous aurait empêché de nous garer. Nous avons donc chargé une botte de foin sur la luge, et hardi petit. 2 km de faux plat montant, 10 cm de neige, et la côte finale raide et profonde, 40 cm.
Les chiens sont venus avec nous, heureux de brasser dans la poudreuse. Epilobe, manquant de puissance dans l'arrière main, a tendance à rester avec nous sur la route, ou, quand il suit les grands, à marcher dans leurs traces. Bougie, elle, a une puissance illimitée, une assurance et une force incroyable, lui permettant de grimper dans la poudreuse un talus vertical de 4 m de haut. Epoustouflante ! Son flair, de surcroit, lui permet de retrouver n'importe quel babet qu'on lui lance même dans une congère de 80 cm de profond. Avec son mental, son énergie, et cette puissance, je pense qu'elle aurait pu faire une vraie chienne d'avalanche hors pair...Mais bon, nous ne vivons pas dans une zone à avalanches, et franchement, tant mieux !
Les descentes de talus par les chiens nous ont offert un spectacle comique : avec la neige, les chiens estiment mal la position et la largeur du fossé, et ils se retrouvent à louper leur saut et plonger vrouf dans la profondeur cachant ce fossé. Un grand coup de rein, et hop, ils ressortent. Diego nous a même fait mourir de rire, à un moment : il saute d'un talus, se prend une vraie bonne gaufre dans la neige, ressort, et remonte 3 m plus loin pour refaire un essai, meilleur que le premier, trop drôle !
Les chevaux nous avaient entendus de loin, et nous ont appelés, heureux qu'on ne les ait pas oubliés dans la tourmente ! En touchant leurs côtes comme chaque fois ces jours-ci, j'ai vu qu'ils ont minci depuis hier...rien encore d'inquiétant, bien sûr, mais des temps comme ça leur tirent vraiment sur les réserves ! Ceci dit, pour nous c'est plus difficile, mais pour eux, vu la neige qui est soufflée dans les boxes, ils sont bien mieux au pré à pouvoir bouger. Et s'ils veulent se couper le vent un moment, ils ont tout une zone de buissons.
Nous sommes ensuite retournés, à la nuit tombante, porter une botte de foin aux chevaux. deux bottes par 24 heures, avec des temps pareil, ça n'est pas du luxe. Mes cocos sont capables de tenir dehors jusqu'à -50, mais à condition d'avoir à manger. Cette fois, nous avons pris la voiture pour nous approcher, avec les pelles pour nous creuser une place de parking. La route n'était toujours pas déneigée, et nous sommes passés dans 20 cm de poudreuse moins poudreuse, elle commence à se ramollir un peu, et ça colle plus. Enfin, ça roule bien quand même. Nous n'avons même pas eu besoin de pelleter pour nous garer, finalement. Les chiens étaient tout heureux d'avoir une sortie de plus, Pitchounette a fait "de la luge à botte de foin", mais bonjour l'effort pour tirer la botte + la gamine dans le pré en pente avec 50 cm de neige. Zhom tirait, je poussais, on regrette vraiment le traineau à chiens.
Là encore, les chevaux nous avaient entendus de loin et nous attendaient impatiemment.
Pitchounette parlait de faire une rando, mais en arrivant, elle pleurait de froid...Encore un peu pitchoune, pour une rando hivernale..."Mais non, je suis pas trop petite, je suis grande", soutient-elle...pauvre minette qui n'est pas encore consciente de ses limites. ça viendra...Quant à Fiston, j'ai vainement essayé de lui faire comprendre que dans la tourmente, il ne faut pas gaspiller ses forces inutilement, que dans une situation extrême, on peut mourir dans le froid et la neige si on se fatigue pour rien...mais pas moyen, ça lui passe au dessus de la tête et il continue à faire le zouave et à aller là où c'est profond. Il a une endurance incroyable, ce gaminet !
A côté de ça, il est adorable, pendant qu'on donnait le foin aux chevaux, il a même tiré sa soeur en luge pour lui faire faire une descente.
Voici des photos pour illustrer cette journée.
Au bout des hangars, première difficulté, franchir la congère du chasse-neige. Diego saute ça aussi facilement qu'un obstacle d'agility, ni la hauteur ni la largeur ne le gênent.
Le printemps reviendra, en témoigne le timide soleil qui pointe à travers le plafond neigeux.
Epilobe qui n'ose pas descendre un mur de neige.
Il a fini par y aller quand même.
Et le voilà qui remonte.
Les 3 loustics en pleine action
La rivière commence à figer son cours...
Bougie cherche un babet, et foi de Bougie, il est hors de question de partir sans l'avoir retrouvé.
C'est bon, elle a trouvé, elle peut redémarrer !
Diego décide de relayer son patron qui peine avec la luge de foin.
L'attaque des indiens. Yahooo !
Oh hisse !
On est en haut
Et on redescend ! Sans peur et sans reproche pour Bougie et Diego, ...
Prudemment pour Epilobe
C'est parti pour la recherche utilitaire de babets !
On fouine à droite à gauche,
Et on rejoint les bipèdes sur la route (on est des chiens bien sages, on s'éloigne pas trop !
)
Nous voici en bas du pré en pente qui nous sépare de nos cocos. Au fond, on aperçoit des oreilles pointées !
On attaque la pente, dur dur ! On ne prend pas aussi haut que d'habitude, pour ne pas trop ramer.
On envoie les chiens devant pour qu'ils nous ouvrent une trace, ça nous facilite un peu la tâche. Merci les chiens, mais Epilobe, lui, aime bien que ça soit nous qui lui ouvrions la trace !
On arrive enfin en vue de nos chevaux de l'ère glaciaire.
Et nous voilà vers la cloture, remarquez l'épaisseur de la congère dans laquelle patauge le Grim !
Les chiens ne savent pas trop s'ils doivent aller ranger ce bétail caparaçonné de glace cliquetante.
Ils analysent la situation, mais comme on leur dit que non, ce bétail ne se troupeaute pas...
Ils repartent vaquer à d'autres occupations, peut-être à qui trouvera les taupinières sous la neige...
Mon vaillant Fiston, ma fierté, je suis sûre qu'on pourrait déjà l'amener en rando hivernale !
Ouf, un bon casse-croute, c'est pas de refus !
Bougie
Diego
Epilobe
C'est parti pour la recherche utilitaire de babets !